Le ministre d’État à la rencontre des entités techniques : cap sur la réforme

Dans le cadre de sa stratégie de réforme en profondeur du secteur des transports, de la logistique et de la marine marchande, le ministre d’État, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, a poursuivi sa tournée de terrain le 23 mai par une série de visites au sein de trois entités clés : la C2N2I (Cellule Nationale de Coordination de la Navigation Intérieure), l’ARTF (Autorité de Régulation des Transports Ferroviaires), et le CGC (Conseil Gabonais des Chargeurs).

Cette démarche s’inscrit dans une logique assumée de proximité, d’écoute et de responsabilité partagée. Loin des constats à distance, le ministre d’État a choisi d’aller directement à la rencontre des réalités opérationnelles, au contact des équipes techniques et administratives. Chaque arrêt a donné lieu à des échanges francs, parfois sans filtre, sur les défis quotidiens, les dysfonctionnements internes et les attentes des agents.

À la C2N2I, les discussions ont principalement porté sur les obstacles liés à la régulation du transport fluvial et à la navigation intérieure. Le manque de moyens matériels, les difficultés de coordination entre les acteurs et l’absence d’une cartographie actualisée des voies navigables ont été soulevés comme freins majeurs à une exploitation efficiente du potentiel fluvial du pays. Le ministre a souligné la nécessité de repenser le cadre de fonctionnement de la cellule en lien avec les besoins stratégiques d’aménagement du territoire et de désenclavement.

À l’ARTF, le constat d’un cadre juridique partiellement obsolète et d’un environnement institutionnel en décalage avec les évolutions du secteur ferroviaire a été posé. Le ministre d’État a plaidé pour une relance urgente de la réforme du transport ferroviaire, à travers une meilleure coordination avec les opérateurs, la clarification des responsabilités et un dispositif de contrôle renforcé. Il a appelé à l’élaboration d’un plan de régulation plus ambitieux et à une montée en compétence des équipes pour faire face aux enjeux d’interconnexion nationale et régionale.

Au CGC, les échanges ont mis en lumière des retards de subvention, une difficulté à remplir pleinement le rôle de défense des intérêts des chargeurs, ainsi qu’un besoin pressant de réorganisation interne. Le ministre a exhorté les responsables à initier un travail d’introspection administrative et à proposer des mécanismes de relance adaptés aux exigences actuelles du commerce extérieur et de la compétitivité portuaire.

À l’issue de ces visites, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi a posé les fondations d’une réforme ambitieuse, structurée autour de quatre piliers essentiels :

  • La révision du cadre juridique pour l’adapter aux réalités contemporaines ;

  • La modernisation de la gouvernance des entités placées sous tutelle ;

  • L’assainissement des finances publiques et l’optimisation des budgets affectés ;

  • Et la responsabilisation des agents, par la formation, le suivi rigoureux et la performance.

Soutenu par les plus hautes autorités du pays, le ministre d’État entend faire du secteur logistique, ferroviaire et maritime un véritable moteur de développement et un levier structurant pour l’économie nationale.

En favorisant cette approche pragmatique et ancrée dans le réel, il engage l’ensemble des acteurs sur la voie d’un redressement durable fondé sur l’écoute, l’exigence et l’action.