Transport aérien : diagnostic approfondi et ambitions renouvelées
Libreville – Le Ministre d'État, Ministre des Transports, de la Marine Marchande et de la Logistique, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, a entrepris une route de terrain auprès des entités du secteur aérien placées sous sa tutelle. Ce déplacement, à la fois stratégique et symbolique, l'a conduit au sein de plusieurs structures clés : l'Office National de Sûreté et Facilitation des Aéroports du Gabon (ONSFAG), l'ASECNA, GEZ Airport, HPG et l'Agence Nationale de l'Aviation Civile (ANAC).
L'objectif affiché de cette tournée est clair : dresser un état des lieux rigoureux du fonctionnement du secteur aérien, dans un contexte où le transport par avion représente un levier majeur d'intégration territoriale et de développement économique. Les constats sont sans appel : vétusté des équipements de sûreté, infrastructures à moderniser, défis budgétaires persistants, besoin de coordination accumulé entre les acteurs.
Face à ces constats, le ministre d'État a exposé les grandes lignes de sa vision. Il a réaffirmé son engagement à agir de manière concrète sur les fragilités structurelles du secteur, notamment par la révision des subventions étatiques aux entités aéroportuaires et la création d'une enveloppe annuelle dédiée à la maintenance des équipements de sûreté. Une mesure qui vise à rompre avec la logique de gestion au coup par coup, au profit d'une programmation budgétaire anticipée et durable.
Autre axe fort : la volonté de réduire le coût des billets d'avion, s'exprime souvent comme un frein à la mobilité intérieure. À ce sujet, le ministre a annoncé l'ouverture d'une réflexion sur la révision des taxes aéroportuaires, accompagnée d'un mécanisme incitatif pour encourager la concurrence entre compagnies aériennes. Une telle démarche pourrait ouvrir la voie à une offre plus accessible pour les usagers tout en stimulant le dessert des aéroports provinciaux.
Cette tournée s'inscrit également dans un contexte de préparation active à l'audit de l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale (OACI), prévu du 21 au 31 juillet 2025. Cet audit de grande envergure évaluera le niveau de conformité du Gabon aux normes internationales en matière de sécurité et de régulation aéronautique. Le seuil minimal à atteindre a été fixé à 85 %, un objectif ambitieux mais réaliste selon les équipes techniques mobilisées.
Le ministre a tenu à rappeler que cet audit concerne l'ensemble de l'État gabonais, et non uniquement le ministère des Transports. Il a ainsi lancé un appel à la mobilisation de tous les acteurs concernés, publics comme privés, afin de garantir une coordination optimale, une gestion rigoureuse des procédures et une mise à niveau rapide des dispositifs existants.
L'ensemble des entités visitées, notamment l'ONSFAG et l'ANAC, ont exprimé leur volonté de renforcer la collaboration interinstitutionnelle et de mettre à profit les retours d'expérience acquis lors des audits précédents. Des comités techniques ont d'ores et déjà été réactivés, des sessions de formation sont en cours, et des campagnes de sensibilisation internes sont prévues d'ici juillet.
À travers cette tournée, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi confirme une approche de terrain résolument tournée vers l'action. Entre modernisation des infrastructures, sécurisation des installations et réformes tarifaires, c'est une nouvelle dynamique qui s'amorce pour faire du transport aérien un pilier fiable, sûr et accessible du développement national.